Les Tian-Shan sont
les montagnes séparant le Kazakhstan de la Chine. Elles culminent à 7500 m
d’altitude et se présentent comme une barrière blanche au dessus la steppe
Kazakh. Je les avais vues lors d’un voyage professionnel en 2004. J’avais
aussi remarqué que les voitures peinaient pour atteindre la station de ski
Chimbulak (prononcer Tchimeboulak), qui hébergera les Jeux Asiatiques
d’hiver en février 2011.
Eternellement à la recherche de côtes plus hautes ou plus difficiles,
j’avais trouvé un nouvel objectif. Aussi, lorsque je suis retourné à Almaty
(ex Alma-Ata du temps des Soviets) en juin 2009, j’ai pris plusieurs
précautions : emporter une tenue cycliste complète (avec le célèbre maillot
d’Erquy !), une boisson énergétique et prévoir un samedi sur place. J’ai
aussi demandé à mes collègues super sympas d’Asie-Centrale de m’aider pour
la logistique et la langue (le russe). |
|
|
|
|
Une
fois sur place, restait à trouver un vélo ! Pas de carbone ou titane, j’ai
fini par trouver un VTT lourd auquel j’ai ajouté immédiatement un
porte-bidon et mes pédales. Et me voilà parti pour une
d’ascension complètement différente de tout ce j’avais déjà connu. Le plus
rigolo est la remarque du loueur de vélo entendant mon intention de monter à
Chimbulak : « Impossible de monter la haut à vélo, c’est beaucoup trop
dur ».
Voyons
ça !
Départ : Centre Almaty 830 m.
Distance : 20 km
Altitude arrivée : 2300 m
Pente
maxi : deux derniers kilomètres à 13 % de moyenne. |
La
route, dont la longue sortie d’Almaty en pleine ville, est bloquée au fond
de la vallée et monte quasiment en ligne droite, sans intérêt ni difficulté
particulière, à part l’ennui procuré par une route rectiligne et large. Pas
vraiment une route de montagne à part la pente qui finit par user. Voilà la
station de Médéo située à 1700 m d’altitude. Ici se situe la plus grande
patinoire de vitesse du monde. A l’époque soviétique, de nombreux records du
monde y ont été établis, l’altitude aidant.
Cette patinoire se
situe au pied d’un énorme barrage au sommet duquel on accède par une rampe
plus forte et les 2 lacets de toute la montée. Le barrage est vide. Son seul
but est d’empêcher les avalanches ou coulée de boue de s’abattre directement
sur Almaty, comme en 1921 (500 morts). Aujourd’hui, les kazakhs en profitent
pour s’offrir joyeusement une vodka sur le barrage en regardant la vue
|
|
|
|
|
La
route redescend ensuite au pied du barrage et attaque la rampe finale vers
Chimbulak, toujours aussi droite, mais maintenant à très forte pente, 12 ou
13 % en ligne droite, sans faiblir durant 2 ou 3 kilomètres. Très dur. Avec
les encouragements de mes hôtes, j’arrive en zigzagant au sommet, départ des
pistes de ski et bistrot.
A
nouveau remarque surprenante au sommet : « c’est la première fois qu’on voit
un vélo ici ! ». Très bon pour le moral.
|
Retour
à très haute vitesse à Almaty. La route est bien mieux à dans ce sens et je
vais arriver en ville bien avant la voiture suiveuse.
.
A bientôt pour de prochaines
aventures … au Monténégro.
|
|
|